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Nous allons raconter une partie de la vie du quartier par l'intermédiaire des différents journaux édités par la municipalité. Lydie L. nous a permis de consulter sa collection (qu'elle en soit remerciée) dont le plus ancien exemplaire remonte à décembre 1980 !
Bien entendu, il faut faire un tri, et celui-ci est nécessairement un peu arbitraire ; la reproduction des documents, pas toujours parfaite, pourrait être complétée par la mise en ligne de photos que certains lecteurs possèdent au fond d'un tiroir et qu'ils accepteraient de nous prêter le temps de les reproduire. Merci d'avance.
Il y aura à certains moments des "trous" dans la chronologie de cette Gazette car, pour des raisons techniques, nous ne pouvons pas exploiter tous les documents en notre possession dans leur ordre strict.
1980 |
Donc, décembre 1980. À cette époque, déjà lointaine, dans le n° 15 de "Noisy-le-Grand aujourd'hui...demain" nous avons toute une page consacrée au nouveau lycée du Champy, qui ne semble pas encore avoir été baptisé du nom de Flora Tristan.
1982 |
1982. C'est l'époque où certains d'entre nous ont vu le gymnase du Champy s'élever, allée Jean Renoir (notez la petite erreur concernant la légende de la photo) ; on en parle dans le numéro de septembre. On en reparle dans le n° 36 de septembre 1983 où on nous le présente achevé : il a plutöt bien vieilli depuis.
Habitants du Champy, comment ne pas évoquer ici Michel Simon ? En novembre 1982 le Journal de Noisy, sans doute inspiré par le chantier alors en cours de "l'Espace Michel Simon", consacrait au comédien un article que je reproduis presque mot pour mot.
- Voilà déjà trente sept ans que Michel Simon nous a quitté. Né le 9 avril 1895 à Genève, c'est en effet le 30 mai 1975 à l'höpital Saint Camille de Bry-sur-Marne que ce géant du cinéma français devait s'éteindre, à deux pas de son domicile de Noisy-le-Grand...
Une silhouette imposante, un masque aux traits ingrats et torturés, on reconnaissait Michel Simon, discret, sur le marché du Centre. Comme beaucoup d'artistes, dissimulant derrière un visage de spectacle les méandres douloureux de drames intérieurs, il vivait en retrait des hommes, préférant à ceux-ci la compagnie des animaux auxquels il vouait une "humanité" et une tendresse particulière. Sa demeure de la route de Malnoue (au n° 24) était entièrement ouverte à ses protégés, guenons et perroquets pour lesquels il avait fait exécuter de véritables échafaudages de rampes d'accès et de cages vides pour leur permettre d'aller et venir en liberté.
Considérablement endommagée par les années, lézardée de toute part, la maison de Michel Simon a été détruite en 1981 ; resteront quelque cent röles tenus à l'écran et une cinquantaine au théâtre qui lui ont taillé sa place au "Panthéon" des artistes du Septième Art. Longtemps resteront gravés, dans la mémoire du public français, le souvenir des yeux malicieux, l'expression débonnaire et l'humour féroce de l'interprète de "Jean de la lune", de "Boudu" ou de "Méphisto". Pour faire revivre Michel Simon, dont la présence exceptionnelle continue d'animer l'obscurité de nombreuses salles de projection, nous avons choisi de présenter à nos lecteurs les hommages que deux grands poètes français, Jean Cocteau et Jacques Prévert, lui rendaient de son vivant...
"Le métier d'acteur suscite l'injustice. En effet, plus un acteur travaille, plus il supprime les marques du travail. Plus un acteur est admirable, plus il semble improviser, moins il semble fournir d'efforts. On dirait qu'il joue en se jouant. L'exemple de M. Michel Simon s'impose. N'est-il pas le comédien rêvé ? Celui qui peut tout jouer et se surpasser toujours. Or, ne croirait-on pas qu'il entre dans les röles comme au café, les mains dans les poches ? Cette aisance apparente, c'est la grande maîtrise. Le naturel est une bonne farce. Les acteurs naturels qui nous émeuvent ne passeraient pas la rampe si leur naturel n'était pas grossi à la loupe et s'ils n'obtenaient pas, peu à peu, une sorte de surnaturel qui les hausse jusqu'à la majesté du type."
(Le foyer des artistes, Paris, Plon, 1947.)
"Aujourd'hui, de plus en plus, il y a de plus grands acteurs, de plus grands peintres et sculpteurs, de plus grands princes des poètes et des littérateurs, de plus grands libérateurs, de plus grands officiers de la Légion d'honneur.
Et ils se nomment Nobel de Stockholm ou se surnomment Lion de Venise ou Oscar de Cannes. Michel Simon n'a pas de label, il n'appartient pas à l'étiquette, à l'admiration contrölée. C'est un seigneur d'ailleurs, un clochard étoile, un impeccable Lord de la rue des Anglais, un génial idiot de Vaudeville, un terrible assassin de Thomas de Quincey. C'est le roi Lear perdu dans une forêt de pellicules oscarifiées et festivalisées et c'est la Bête de la Belle mais aussi son prince secret.
Quand il apparaît sur l'écran, tenant son röle dans les bras comme un singe ou un enfant, les spectateurs, ça les fait rire mais ça leur fait aussi un peu peur en même temps. Michel Simon, c'est Michel Simon, un point c'est tout, et c'est aussi un grand nombre d'êtres qu'il a "créés" et qui continuent à tourner ou qui dorment, enfermés dans leur boîte, ailleurs, hors de lui et du temps. Mais quand le nombre dort, les chiffres dansent. C'est aussi ce que fait Michel Simon.
Par exemple, quand il exécute, à lui tout seul, un merveilleux "pas de deux" : l'humour et la détresse dans le plus beau ballet du pauvre monde, à bord de "L'Atalante" ; dirigé par Jean Vigo, comme le "Nautilus" par le capitaine Nemo."
(Hommage à Michel Simon, Section nantaise des amis de la cinémathèque française, 11 juin 1963.)
Revenons quelque peu sur l'histoire de la maison de Michel Simon. Il l'avait achetée au début des années 20 pour en faire sa résidence principale ; auparavant, elle avait appartenu à Théophile Poilpot (fils) (1848-1915), artiste peintre spécialiste des panoramas et maire de Noisy de 1887 à 1892. Et Michel Simon raconte (*) : "C'était la maison du peintre Poilpot ; il a créé ce coin avec son ami Gambetta . La Maison de droite, c'est Gambetta qui l'a fait construire pour son ami, et ce jardin d'hiver avec l'atelier c'est Poilpot qui les a fait édifier. Il peignait là ses grandes toiles. Ce séjour a été hanté par des personnages que j'adorais : Georges Courteline, Alphonse Allais et Alfred Jarry . Courteline était l'ami intime de Poilpot et, en face, habitait le peintre et affichiste Jules Cheret, très ami d'Alphonse Allais et, un peu plus bas, demeurait le musicien Claude Terrasse , qui était lui, l'ami d'Alfred Jarry. De sorte que tous les dimanches Courteline, Jarry et Allais étaient réunis ici.
C'est pas croyable, n'est-ce pas ?"
Quand on vous dit que la population de Noisy a bien changé !
(*) Cinémonde du 9 janvier 1958.
En savoir plus sur Michel SIMON et aussi. Encore une page du Net (parmi d'autres) consacrée au grand Michel.
1983 |
C'est dans le n° 30 de janvier 1983 que l'on nous parle du gymnase des Hauts-Bâtons Marcel Cerdan. Situé en partie sur la commune voisine de Champs-sur-Marne, il ne semble pas avoir beaucoup changé depuis. Pour ma part, je me demande s'il sert à quelque chose, jamais je n'ai eu d'écho d'une manifestation s'y déroulant. Marcel Cerdan est bien mort et enterré. C'est pourtant un bâtiment qui pourrait être mis à la disposition des habitants du quartier qui n'ont pas vocation à aller jusqu'au nouveau gymnase de la Butte Verte, trop excentré lorsqu'on en sort tard le soir et qu'on habite les Hauts-Roseaux ou les Hauts-Bâtons.
Chacun connait la Mairie Annexe sise place de la Fraternité et renovée en 2011 ; mais qui se souvient qu'elle fut ouverte en mai 1983 ? Ses attributions premières ont quelque peu évolué, mais l'esprit général reste le même : rapprocher les services municipaux des citoyens. Ce qui a le plus changé, outre le numéro de téléphone, c'est l'escalier de secours du parking qui a totalement disparu depuis ! On raconte que l'un des maçons chargé de le murer serait resté à l'intérieur et que son fantöme hante parfois la photocopieuse de la Mairie Annexe.
Dans le n° 38 de novembre 1983 nous avons droit à un lot de 4 photos nous présentant les rues, ou pour certaines les "projets de rues", le long des voies du RER. Le projet de la photo 1 (prise en direction du Mont d'Est depuis le pont de la rue de Malnoue) n'a pas abouti, à la grande satisfaction des riverains : on s'y promène toujours à pied, en toute tranquillité. La photo 2 montre l'allée (et non rue comme dans la légende) Jean Renoir avec le gymnase ; les bâtiments occupés actuellement par "La Retraite" n'existent pas encore. Toujours depuis le pont de la rue de Malnoue, mais en direction du Champy, la photo 3 nous montre une rue du Maréchal Juin encore à l'état d'ébauche et totalement méconnaissable aujourd'hui. Quant aux véhicules stationnés visibles sur la photo 4, ils sont situés approximativement sur l'actuel rond-point rue des Hauts Châteaux-rue du Maréchal Juin, à proximité du lycée Flora Tristan.
1987 |
Il existe aussi un Noisy Magazine trimestriel qui, dans son n° 2 de 1987, rend hommage aux habitants du Champy pour leur carnaval Rio-Champy organisé par le président de la Maison Pour Tous Patrick Robert.
Autre gymnase : le Gymnase Jean Guimier qui fut ravagé par le feu une première fois le 30 octobre 1987, fait relaté dans le n° 3 nouvelle série de novembre 1987. En voici le texte complet :
"Vendredi 30 octobre, à 9 h 20, le gardien du gymnase se précipite au téléphone pour prévenir les pompiers : suite à la négligence de deux ouvriers-chauffagistes d'une entreprise privée, le feu s'est déclaré à l'intérieur du bâtiment ; en procédant au découpage d'une canalisation de chauffage à l'aide d'un chalumeau oxy-acétylénique, ces derniers ont provoqué des étincelles incandescentes ; l'une d'elles est tombée sur les tapis en mousse ; en quelques minutes le feu se propage jusqu'à devenir un immense brasier. Une rapide intervention des sapeurs-pompiers placés sous les ordres du colonel Bignand permettra cependant de circonscrire l'incendie. Devant l'ampleur du sinistre, le chef de division des pompiers de Paris devra appeler les renforts pour soutenir la brigade de Noisy. Dès le début des opérations la police nationale met en place une déviation pour fermer le périmètre dangereux et neutraliser la rue de la Butte-verte. 70 pompiers mobilisés sur place lutteront pendant près d'une demi-heure pour maîtriser complètement l'incendie, se relayant sans relâche aux échelles de secours, déversant de leurs jets ultra-puissants, sept tonnes d'eau à la minute sur le gymnase, et pénétrant munis de leurs bouteilles à oxygène à l'intérieur d'un bâtiment devenu presque inaccessible en raison des fumées toxiques produites par la combustion des mousses synthétiques.
A 10 h tout est fini. Il aura fallu trois véhicules citernes, l'énergie et le courage de près de cent hommes, pour venir à bout de l'incendie. Arrivés sur les lieux dès les premières minutes de l'intervention, le sous-préfet, M. Jean-Pierre Lacave, Mme Françoise Richard et M. Pierre Boucher, Directeur Général des Services Techniques, sont désormais en mesure d'évaluer l'étendue des dégâts provoqués par le feu : du gymnase, il ne reste plus que quelques structures métalliques épargnées par les flammes, une partie des vestiaires et ici et là des vitres fendues sous l'effet de la chaleur. A l'intérieur, des cendres fumantes, et surtout le vide, spectacle désolant d'un bâtiment réduit à néant. L'ardoise du sinistre devrait s'élever à près de 15 millions de francs, les équipements sportifs ayant autant soufferts que la charpente du gymnase. Une fois l'incendie totalement maîtrisé, le Commissaire principal Michel Dubarry ordonne la mise en place d'un nouveau périmètre de sécurité pour permettre aux pompiers de déblayer les gravats, faire sauter les charpentes dangereuses et les vitres brisées. Le constat est sévère : toute la journée, le personnel des Services Techniques s'est mobilisé sur le chantier pour monter des palissades de protection autour du bâtiment. Après avoir subi l'épreuve du feu, celui-ci devra probablement être démoli pour que le nouveau gymnase puisse renaître de ses cendres."
Plusieurs autres incendies auront lieu avant sa destruction définitive le 5 novembre 2005 par un incendie criminel. Le site de Noisy-le Grand Gymnastique retrace parfaitement l'histoire de ce gymnase.
Une biographie de Jean Guimier (1913-1975) est téléchargeable sur le Net.
Dans ce même numéro nous est présentée la Cité Descartes (Université de Marne-La-Vallée = UMLV) ; bien que située principalement sur le territoire de la commune de Champs-sur-Marne, quelques bâtiments noiséens y sont inclus (nous y reviendrons plus tard). Une autre illustration (personnelle celle-ci).
1988 |
Tout Noiséen qui se respecte connaît quelque peu ATD Quart Monde, notamment s'il habite notre quartier ; nombre d'entre-nous connaissons le nom du Père Joseph WRESINSKI auquel un téléfilm a été consacré ("Joseph l'Insoumis" avec Jacques Weber dans le röle-titre, France 3, le 18 octobre 2010). Décédé le 14 février 1988, un hommage lui est rendu dans le n° 7 du mois de mars 1988. Voici une courte biographie de ce religieux hors du commun ami de l'abbé Pierre. Rappelons que la petite chapelle située à l'angle des rues Jules Ferry et des Hauts Roseaux, construite sous la houlette du Père Joseph, fut à l'origine bâtie à l'emplacement du groupe scolaire Van Gogh.
1989 |
N° 19 d'avril 1989 : résultats des élections municipales du 19 mars. Madame Richard (liste de droite), déjà titulaire d'un mandat de Conseiller Général (ah, le cumul !) est réélue et on peut relever parmi les conseillers municipaux le nom d'Antoine Pontone, un agent immobilier qui prendra sa succession lorsque celle-ci sera poussée à démissionner. Autre nom qui apparait, celui de Michel Pajon ; mais là, c'est une autre histoire. À noter le nombre d'inscrits (24 228) à comparer avec les législatives 2012 (34 922, soit 44,14 % d'augmentation) témoin de l'évolution de la population noiséenne en 23 ans.
Deux inaugurations ont eu lieu en mars : le 4, le gymnase Jean Guimier après plusieurs mois de reconstruction suite à l'incendie du 30 octobre 1987 et le 21 mars celle de l'Espace Michel Simon.
En septembre 1989 le journal de Noisy arbore un nouveau logo qui renvoie l'ancien au musée.
1990 |
Le Champy fait la 4ème de couverture du n° 36 de novembre 1990 sur un sujet dont il se serait bien passé ; mais une génération plus tard on constate que la situation a plutöt empiré.
1991 |
En janvier 1991 le Champy est cette fois-ci à la Une du n° 38 car le projet de MPT et d'aire de jeu a été adopté en décembre par le conseil municipal. C'est toute la physionomie du lieu qui va se trouver transformée pour le plus grand plaisir des habitants du quartier, grands et petits.
En décembre 1991, un futur maire de Noisy adresse ses vœux aux Noiséens dans sa propre gazette. On lira avec intérêt les critiques qu'il émet à l'encontre de la municipalité en place et qui prouvent que les promesses politiciennes restent à jamais des promesses. Et ce monsieur sera un fervent partisan du bétonnage une fois élu.
1992 |
Le Champy a l'honneur de faire de nouveau la Une du n° 52 d'avril 1992 grâce a son Carnaval haut en couleurs et fort en musique, d'autant plus que le thème était de fêter les 500 ans de l'arrivée de Christophe Colomb aux Antilles !
1993 |
Le n° 62 de mars 1993 nous rappelle l'histoire des cinq aéronautes disparus tragiquement le 17 avril 1913 lors de la chute du ballon "Zodiac XIV". C'est en mémoire de cet accident qu'une "rue du Ballon" dessert la zone industrielle des Richardets et qu'on peut y apercevoir un monument commémoratif (en très mauvais état, soit dit en passant, la ZI étant un peu oubliée des services municipaux). Le journal "L'Illustration" publia dans son n° 3661 du 26 avril un article très documenté concernant cet évènement.
En novembre 1993, dans le n° 68, un long article est consacré à l'IFI (Institut Français d'Ingéniérie) qui a accueilli ses premiers étudiants le 4 octobre précédent. Le bâtiment, profilé comme "un catamaran" a été conçu par le même architecte que l'École Louis Lumière voisine, Jean Rougerie. Signalons qu'en 2012 l'École Louis Lumière a quitté Noisy-le-Grand pour s'installer dans le complexe créé par Luc Besson à La Plaine-Saint-Denis.
1995 |
Nous voici en mars 1995, l'un des tout derniers numéros de "Noisy Le Journal" qui passera à la trappe après les élections de juin. Ce n° 83 nous annonce que la bibliothèque de la médiathèque s'est enrichie d'une biographie de Gerhard Léo consacrée à Flora Tristan et en profite pour nous retracer en quelques lignes la vie de cette femme de lettres dont le nom a été donné au lycée de notre quartier. Vie peu banale s'il en est, agitée, romanesque, voire rocambolesque. Ce romanesque commence dès avant sa naissance, puisque son père, de petite noblesse péruvienne, prétendait être un descendant direct de l'empereur Moctezuma II (sic !) et sa mère était une petite bourgeoise française. Certains biographes la font naître à Saint-Mandé, d'autres à Paris dans le quartier de Vaugirard... Le mariage de ses parents effectué en Espagne n'ayant pas été régularisé en France, elle est donc "enfant naturelle", ce qui est lourd à porter à cette époque. Orpheline de père dès l'âge de 4 ans, elle ne reçoit qu'une éducation très sommaire, sa mère connaissant de graves difficultés financières. Mal mariée à 17 ans à un graveur qui, non content de la battre, lui tirera dessus à coups de revolver, elle s'enfuit du domicile conjugal à 22 ans avec ses 2 enfants alors qu'elle est enceinte d'un troisième (c'est une fille, qui sera la mère du peintre Paul Gauguin).
Ces évènements plutôt dramatiques l'amèneront à se battre pour l'amélioration de la condition féminine tout au long de sa courte vie (elle décède de la typhoïde à Bordeaux à l'âge de 41 ans). Ouvrière, femme battue, militante, voyageuse, femme de lettres et un peu mythomane (elle fit usage de faux pour essayer de se faire passer pour la fille de Simon Bolivar !), Flora Tristan n'en reste pas moins l'une des grandes figures du féminisme.
Plusieurs ouvrages dont elle est l'auteur sont en consultation libre et téléchargeable, car tombés dans le domaine public, sur Gallica ou Wikisource. L'article qui lui est consacrée sur Wikipedia peut être complété par deux autres dont je n'ai malheureusement pas relevé les sources et que j'ai réunis en un seul document. Une autre biographie, très bien faite, à l'occasion d'une pièce de théâtre. Signalons enfin qu'un timbre à son effigie a été émis en 1984 (valeur faciale de 2,80 F).
Quant au lycée Flora Tristan, rue des Hauts Roseaux, il faisait état de 697 élèves en secondaire et 82 élèves en supérieur, soit un total de 779 élèves (chiffres arrêtés au 8/12/2008, mais non rectifiés au 3/07/2012...). Site en panne en mars 2013 ; consulter plutôt celui-ci ou encore celui-là (mise à jour en décembre 2014).
Toujours dans ce même n° 83, l'annonce de la remise en état d'une guinguette des bords de Marne "Mimi la Sardine". Malheureusement, cette tentative se soldera par un échec dans les années 2005/2010. On ne va pas à contre-courant des goûts du public et une autre guinguette tristement coûteuse pour les Noiséens sera aussi un cuisant échec : vide durant plusieurs années, sujette à des tentatives de squatt et à des déprédations, la nouvelle guiguette à l'architecture en inadéquation avec son nom est depuis le printemps 2012 utilisée une ou deux fois par mois pour distraire le 3ème âge.
Quant à notre quartier du Champy, quel l'honneur : 2 pages lui sont consacrées !
En décembre 1995 sortira le n° 1 d'une nouvelle série "Noisy Magazine".
1996 |
Nouvelle série, donc et le n° 5 d'avril 1996 nous offre un dossier de 4 pages sur le patrimoine. Rien de très approfondi car le champ très vaste ne le permet pas, mais très intéressant par son approche que nous qualifierons de "multidirectionnelle".
Dans le n° 11 de novembre, 2 articles concernent plus particulièrement notre quartier. Le premier traite de l'inauguration de la mosaïque murale située sur l'un des cötés de l'aire de jeu voisine de la MPT, et le second du Centre de Prévention Marie-Curie, place du 11 Novembre. Rappelons que Marie Curie fut la seule femme à obtenir 2 prix Nobel.
1997 |
Rien sur le Champy avant le n° 20 de septembre 1997. Il s'agit de toute une page consacrée à la MPT avec photo de son directeur Philippe Delhaye qui fait part de ses projets.
Et dans le n° 23 de décembre, juste un entrefilet (un article plus complet fera l'objet de la une et d'un dossier dans le numéro suivant) consacré à la réouverture au public du gymnase Jean Guimier, rebaptisé "Gymnase de la Butte Verte", sans doute pour conjurer le mauvais sort, ce qui se révèlera malheureusement inefficace.
1998 |
La couverture plus 5 pages ! Le n° 24 du mois de janvier fait la part belle au nouveau gymnase de la Butte Verte. Spacieux, beau, moderne bien étudié, moins combustible que le précédent, mais pas suffisamment lorsque les cocktails Molotov d'une poignée d'individus déterminés et bien entrainés (mais par qui ?) décideront quelques années plus tard de le faire disparaître. Le désir et le plaisir de détruire seront plus forts que les bonnes intentions des architectes.
Dans le n° 25, une page consacrée à la Société Historique de Noisy-le-Grand/Gournay/Champs (qui possède depuis son propre site internet) qui comptait, entre autres, madame Denise Rousseau parmi ses membres ; c'est grâce à elle qu'une bonne partie des pages "Histoire" de notre site a pu voir le jour. Signalons en passant le très intéressant site internet de l'association "Noisy-le-Grand et son histoire" sous la houlette de Claude Coquard (après le décès de celui-ci, c'est Michel Jouhanneau qui reprendra le flambeau).
En avril, le n° 27 de Noisy Magazine s'enorgueillit du "premier carnaval de Noisy organisé par la Municipalité" ! La nouvelle équipe au pouvoir depuis près de 2 ans oublie que le Champy avait, en 1992 un carnaval très coloré et qu'en 1987 celui-ci avait eu l'honneur d'un reportage dans le Noisy Magazine trimestriel de l'époque (ancienne équipe municipale). Mais évidemment, ce qui avait été fait avant 95...
Et on reparle (mais en beaucoup plus succinct) du Carnaval du Champy en mai, dans le n° 28. On sent bien que cet évènement organisé depuis belle lurette par les Assos du quartier fait de l'ombre au carnaval municipal...
C'est une personnalité historique qui témoigne pour A.T.D. Quart Monde dans le n° 30 de juillet : Geneviève de Gaulle-Anthonioz, nièce d'un général, résistante déportée à Ravensbrück, elle fut durant 37 ans la présidente de cette association installée rue Jules Ferry. Décédée le 14 février 2002, elle laissa des mémoires (La Traversée de la Nuit) relatant la vie en camp de concentration. Un timbre à son effigie fut édité le 14 février 2003.
1999 |
Un seul article cette année-là fait référence à notre quartier, et encore, en association avec les Hauts-Bâtons et le Pavé-Neuf. C'est dans le n° 44 de novembre que, non sans avoir versé quelques larmes sur le manque de "moyens de financement", on nous présente les "Contrats de Ville" censés régler la majorité des problèmes de quartier. Le Champy et les Hauts-Bâtons devraient "retrouver la qualité de vie", notamment grâce à la réalisation de travaux de rénovation. Quelques sommes d'aides diverses généreusement accordées par la Ville, le Département, la Région ou l'État sont promises, sans rappeler qu'il s'agit d'argent provenant du contribuable, notamment local, et qu'une autre partie des frais sera directement assumée par notre copropriété.
À noter à propos des transports, il est question de déplacer la gare routière : nous y reviendrons.
2000 |
Deux pages dans le n° 46 de janvier afin de présenter le programme de rénovation qui a débuté en novembre dans notre quartier. Cette fois-ci est mentionnée la participation de notre copropriété : 700 000 F (plus de 106 000 €).
En complément, quelques images de la place de la Fraternité (qui ne porte pas encore ce nom) durant les travaux (images de Pierre M.).
Mais c'est dans le n° 50 de mai qu'un dossier de 6 pages est consacré à la rénovation du quartier. Une bonne description du Champy, de ses composantes et de son histoire récente permet de se faire une idée assez précise de ce que fut notre environnement à l'aube du XXIème siècle.
Le Centre Marie Curie, situé place du 11 novembre, est bien connu et apprécié dans le quartier pour sa politique de santé au service des habitants, principalement les plus fragiles. Lorsqu'il modernise ses approches des préoccupations de la population, une page lui est consacrée dans le n° 51 de juin.
Le n° 53 de septembre annonce l'inauguration de la place de la Fraternité pour le 16 de ce mois ; les travaux sont en effet quasiment terminés et la dalle a enfin un aspect plus dégagé. Les jardinières blanches, quoique non encore garnies, font un peu oublier la sévérité des grilles.
C'est donc tout naturellement que le n° 54 d'octobre relate cette inauguration ; on remarquera que cette fois-ci les jardinières ont été plantées et que Serge est encore plus moustachu qu'aujourd'hui !
Petit entrefilet illustré concernant le lifting du gymnase du Champy dans le n° 55 de novembre. Cette cure de jouvence était très attendue par les sportifs fréquentant cet établissement. Rappelons que sa construction remontait aux années 1982 et 1983.
2001 |
Deux ans après le recensement de mars 1999, les chiffres concernant Noisy sont commentés dans le n° 58 de février. Nous complétons ces données avec les chiffres de 1901 à 2008 ; ajoutons qu'il y avait 1 074 Noiséens en 1800. Pour compléter l'analyse de la population actuelle (données de 2010), laissons la parole à Wikipedia : "Durant les années 1980, la commune connait une très forte arrivée de populations d'Afrique sub-saharienne, principalement du Sénégal, du Mali et de Côte d'Ivoire, de même que de familles en provenance du Maghreb (Maroc et Algérie) et du Portugal. La ville comporte également une importante communauté antillaise, de Guadeloupe, de Martinique et d'Haïti, ainsi que 5000 ressortissants asiatiques (de Chine, du Viêt Nam, du Laos et du Cambodge) arrivés dans les années 1970. D'autre part, à l'image du reste de la banlieue parisienne, elle a récemment vu une importante arrivée de réfugiés d'Europe de l'Est, en majorité Roms et Tchétchènes."
Un petit rappel de l'existence et de l'utilité des mairies annexes dans le n° 61 du mois de mai illustré par celle du Champy.
Et maintenant un article très... prémonitoire, ou bien de science fiction dans le n° 63 de juillet : le déplacement de la gare routière ! Inauguration prévue pour 2005 ! Avec 8 ans de retard et quelques millions de plus, espérons qu'en 2013 nous aurons un bâtiment digne de Noisy et que la future gare SNCF de la "Ligne Rouge Sud" (à Noisy-Champs) sera en service avant 2030. Des sondages de sol ont été effectués en septembre et octobre 2012 de part et d'autre de la 370 à hauteur du rond-point.
À propos de gare et de métro, savez-vous que Noisy-le-Grand possède une ligne de métro SK de 560 m, achevée en 1993 ? Je n'ai trouvé aucune allusion à cet équipement dans les journaux municipaux, mais je n'ai peut-être pas bien cherché.
Un an après l'inauguration de la place de la Fraternité, la fête de quartier du Champy est à l'honneur du n° 65 d'octobre. En lisant attentivement l'article on apprend qu'il "existe un projet de journal de quartier en partenariat avec les habitants". Journal resté à l'état de projet, hélas !
En cette fin d'année 2001, une très intéressante expo consacrée au Champy est à découvrir à la médiathèque Michel Simon ; je me souviens des nombreuses photos de l'époque sinistre du bidonville des Hauts-Bâtons (à l'époque c'était le quartier antinomique du "Château de France") et des vues aériennes de champs de betteraves ou de blé. Cette exposition est signalée dans le n° 67 de décembre.
2002 |
La rénovation du quartier au sens large du terme (Champy/Hauts-Bâtons) reste le grand sujet des années 2000 à 2005. Annoncé en 1999, comme nous l'avons vu plus haut, et démarré par le Centre Commercial, continué par la transformation de la dalle devenue Place de la Fraternité, ce projet va désormais concerner l'ensemble des habitations Emmaüs et les espaces alentours de ces HLM. Cette nouvelle et importante tranche de travaux est dévoilée dans le n° 71 d'avril.
Le n° 74 de juillet nous fait part de l'inauguration par Michel Pajon de la nouvelle Maison Pour Tous du Champy, harmonieusement agrandie et rénovée. Il y est aussi fait mention de la parution du premier numéro de "La Gazette du Champy". Si je me souviens de "La Gazette des Châteaux", œuvre de bénévoles de notre résidence, je ne me rappelle pas avoir vu un seul exemplaire de la première.
Le passé viticole de Noisy a déjà été évoqué, notamment dans les pages histoire et la galerie photos. Mais depuis qu'en 1999 ont été plantés 309 pieds de vigne au Clos Saint-Vincent (patron des viticulteurs), on attendait avec impatience les premières vendanges. Celles-ci ont débuté le 28 septembre ainsi que le relate le n° 76 d'octobre.
Et sur la même page un petit rappel concernant les règles élémentaires du savoir-vivre en bon voisinage pour ne pas agresser les oreilles de ses voisins et que je recommande à votre attention.
2003 |
L'article consacré au Champy dans le n° 80 de février concerne plus particulièrement Emmaüs qui propose un ingénieux calendrier mis au point avec la participation des enfants. A-t-il été utile aux plus grands ? Il est parfois intéressant de se poser la question.
Et dans le n° 82 d'avril, on revient sur les transformations du paysage qui débuteront prochainement sur le territoire Emmaüs.
Toujours dans le même numéro, un article consacré à la confrérie du Clos Saint-Vincent qui vient de naître, illustré par une photo des pères fondateurs (et mères fondatrices) où l'on ne peut manquer de reconnaître l'ami Serge Santin amateur, comme chacun le sait, du jus de la treille.
La municipalité étant très portée à la multiplication des festivités qui font oublier la dureté des temps, le n° 84 de juin nous prépare à la célébration de la fête "Mosaïque" prévue le 14 du mois.
Et l'on revient dans le n° 85 de juillet sur la rénovation du quartier suite à une réunion d'information qui s'est déroulée le 2 juin dans les locaux de l'école Jules Ferry.
Sur la même page un court article sur le projet d'aménagement prévu du Parc de la Haute-Ile à Neuilly-sur-Marne. Projet réussi : aux beaux jours, et quelle que soit la saison, il est toujours plaisant de s'y promener et d'y guetter une faune aviaire sauvage bien protégée.
Petit retour sur la zone commeriale du Champy dans le n° 87 d'octobre où il est fait mention de la requalification des parkings commencée en août.
Double page dans le n° 88 de novembre (le numéro n'apparait plus au bas des pages et le bandeau supérieur affecte une police "djeune", reprise dans les titres maintenant que la revue s'intitule "Noisy Mag") encore consacrée aux transformations de la zone Emmaüs. Article illustré et accompagné des commentaires d'un commerçant du quartier et de deux résidents de la Route des Châteaux.
2004 |
Nombreux sont ceux parmi nous qui ont, ou ont eu, un animal de compagnie et qui connaissent le cabinet des docteurs Noël et Routier en centre ville. Et le n° 91 de février consacre une page à l'action que mène Jean-Yves Routier au sein du C.R.E.S.A.M. (Centre de Reproduction des Espèces Sauvages Africaines Menacées) principalement axé sur le sauvetage du guépard.
Et rebelote dans le n° 92 de mars : on chouchoute les habitants du quartier en leur resservant une double page consacrée aux embellissements de leur cadre de vie, avec plein de photos aussi bien des corbeilles à papiers que des gouttières destinées à récupérer l'eau de pluie des cabanons des jardins familiaux.
Un hommage à l'auteur-compositeur-interprète et acteur Jean Constantin, citoyen de Noisy-le-Grand, décédé le 30 janvier 1997 selon Wikipedia et bien d'autres sites, et en 1993 selon le Noisy Mag'.. Une exposition lui est consacrée à la médiathèque et c'est l'occasion d'une double page dans le n° 93 d'avril.
Ne possédant plus d'archives du Noisy Mag' postérieures à ce numéro d'avril 2004, nous arrêtons là cette chronique.
Si vous possédez ces archives, prenez contact avec le webmaster...
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