Dernière mise à jour de cette page : 04-Jui-2024 18:40
Cette page a pour vocation d'apporter, sous une forme à la fois didactique et imagée, de nombreux renseignements à toutes celles et à tous ceux qui envisageraient de suivre des études supérieures ou qui auraient dans leur entourage une personne susceptible d'y accéder.
Bien entendu, toute information complémentaire sera la bienvenue. N'hésitez pas à nous contacter !
Anciennement dénommée Université Paris-Est de Marne-la-Vallée, elle a changé de nom le 1er janvier 2020.
Principalement située sur le territoire de Champs-sur-Marne à la Cité Descartes (sauf l'Institut Francilien d'Ingénierie et le gymnase de l'ESIEE qui sont sur Noisy...), elle s'étend aussi à Meaux et à Serris. Cette université fut à l'origine créée en 1991 dans le cadre du plan Université 2000.
Forte de 33 composantes de recherche : des laboratoires, des équipes, des départements, des instituts, l'"U. G. E." dispose de plusieurs campus de formation et de recherche implantés sur le territoire national dont le campus de Marne-la-Vallée, aux portes de Paris, mais aussi des campus à Paris, Versailles, Lyon, Nantes, Méditerranée, Lille… et des antennes à Belfort, Bruxelles, Bordeaux, Grenoble, Meaux et Val d’Europe.
L’Université Gustave Eiffel comporte 16 composantes de formation dont 4 écoles d’ingénieur (EIVP, ENSG, ESIEE Paris) et 1 école d’architecture (École d'architecture de la ville & des territoires Paris-Est). Elle propose plus de 300 formations du niveau post bac au doctorat, ainsi que des diplômes d’établissement.
On compte environ 15 000 inscriptions annuelles et le nombre des personnels atteint les 3 000, dont plus de 350 enseignants-chercheurs.
Parmi les bâtiments qui la composent nous en retiendrons quelques uns parmi les plus significatifs, notamment sur le plan architectural. Ces 13 bâtiments composent le patrimoine de l'Université à Champs-sur-Marne ; ils totalisent une surface d'environ 83 800 m² et sont à vocation pédagogique, scientifique et administrative.
La Cité Descartes
Vaste zone campésienne jouxtant Noisy-le-Grand, la Cité Descartes est à la fois un grand pôle universitaire et technologique et une aire d'entreprises souvent de pointe. Les noms des voies qui la desservent témoignent de cette volonté d'être tournée vers la recherche de haut niveau dans divers domaines : les boulevards se nomment Albert Einstein, Copernic, Descartes ou Newton, les avenues Ampère ou Blaise Pascal, les rues Galilée, Lumière ou Nobel, etc.
Le Copernic
À tout seigneur, tout honneur ! Le plus ancien des bâtiments universitaires est le Copernic. Construit en 1988 par l'architecte Bertrand Bonnier pour la société Bull (il réalisa aussi les bureaux d'IBM situés près des Arcades), lequel architecte est désormais en retraite dans le Var où il cultive des oliviers.
Le bâtiment, dont la fonction première était celle d'un centre de formation, fut racheté par l'état dans le cadre de l'extension de l'UPEMLV. Situé 5, boulevard Descartes, il est notamment le siège de l'UMLV à Champs.
Qualifié de "navire-amiral" en raison de son architecture particulière et prestigieuse, ce bâtiment se présente sous la forme d'une barre de 220 m de long s'étirant telle une colonne vertébrale distribuant 2 ailes. Cinq "cubes" interrompent la ligne de façade nord ; l'un d'eux, vitré, abritait jusque vers 2012 (devenu trop grand, il a été retiré) un arbre à la façon du logo Bull de l'époque. Visible de l'extérieur, une verrière plus imposante, appelée "cratère de verre", marque l'entrée principale.
Côté sud, le caractère privé l'emporte avec de grandes baies vitrées donnant sur le parking et un grand parc verdoyant. La diversité des matériaux employés permet de visualiser les différentes composantes du bâtiment : roches de diverses couleurs assemblées sur une ossature d'aluminium, panneaux de façade couleur miel, verres transparents ou opalescent pour les verrières.
En 2017, soit après quasiment 30 années d'usage, des travaux d'isolation thermique et phonique sont entrepris.
L'ESIEE
École Supérieure d'Ingénieur en Électrotechnique et Électronique.
C'est l'un des bâtiments emblématiques de l'UMLV.
L'ESIEE Paris a été créée en 1904. Sous le nom d'École Breguet, l'École s'est d'emblée distinguée comme une école d'ingénieurs orientée innovation et entrepreneuriat. L'un de ses anciens élèves les plus illustres est d'ailleurs Marcel Dassault, fondateur d'un des tout premiers groupes industriels, le groupe Dassault Aviation.
Devenue l'École d'Ingénieurs de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris, l'ESIEE Paris poursuit cette trajectoire. Elle a été ainsi en 2007 l'un des membres fondateurs, avec l'École des Ponts et le Laboratoire Centrale des Ponts et Chaussées, de l'"Université Paris-Est", un établissement public de coopération scientifique créé dans le cadre du Pacte pour la recherche.
Le bâtiment, qui reçut le prix départemental d'architecture de Seine-et-Marne 1988, fut mis en service en septembre 1987. Il est l'œuvre de l'atelier d'architecture Dominique Perrault qui signa aussi la bibliothèque François Mitterrand) et participe de la politique d'urbanisation de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée. Par son architecture originale, audacieuse et futuriste, il répond aux exigences du savoir des nouvelles technologies. Un immense plan incliné (comme un clavier) de 300 m de long abrite les grandes fonctions de l'école : amphithéâtres, bibliothèque, restaurant, tout au long d'une rue-galerie à la verrière transparente en Lexan™ s'ouvrant sur le jardin et les bois.
D'une superficie totale de 25 000 m², la construction de cette unité a permis de développer l'utilisation de matériaux nouveaux.
Face à L'ESIEE, au centre de la "Place du Centre de la Terre", une longue aiguille effilée de 32,5 m en acier inox pointée vers le ciel allie force et légèreté. C'est un peu l'emblème de la Cité Descartes. Elle surgit au centre d'un pavage ondulé de vagues concentriques en lave noire du Massif Central, inclinée selon un angle de 48° 51' (latitude du lieu) et désignant l'étoile polaire, alpha de la Petite Ourse.
Le style contemporain de "L'Axe de la Terre" s'harmonise parfaitement avec la vocation de la Cité Descartes : être un espace d'accueil d'établissements de recherche, d'enseignement supérieur et d'organismes scientifiques manipulant des technologies de pointe. L'œuvre rentre aussi en complémentarité avec l'audace architecturale démontrée dans les bâtiments du site.
Cette pointe fut imaginée par Piotr Kowalski, mathématicien et biophysicien, sculpteur et architecte d'origine polonaise né en 1927, installé en France à Montrouge en 1957 et qui enseigna tant aux Beaux-arts de Paris (à partir de 1987) qu'au MIT de Cambridge (1978 à 1985), distinction rare, voire unique, pour un artiste basé à Paris où il mourut le 7 janvier 2004. Les œuvres de Piotr Kowalski, parfois monumentales donc, se rencontrent aussi bien à Kyoto qu'à Saint-Quentin-en-Yvelines ou la Défense (place des Degrés).
En février 2019 un nettoyage haute pression de la terrasse s'avéra nécessaire.
La bibliothèque Descartes
Cette bibliothèque en cours d'achèvement (texte rédigé en septembre 2012) bien qu'à l'origine son ouverture était prévue en 2010, elle est située sur le site de la ferme de la Haute-Maison datée du XVIIème siècle. Cette ferme témoigne de l'existence de nombreux fiefs à Champs-sur-Marne, dotés pour certains de petits castels, en réalité des fermes fortifiées dans le style briard avec de grands murs entourés de douves, de pont-levis et de portes fortifiées. L'intérieur possède une grande cour tandis qu'une chapelle et les bâtiments d'exploitation sont disposés autour de la maison du seigneur ou du maître.
Mais la ferme de la Haute Maison a été choisie pour abriter la Bibliothèque Universitaire Centrale de Marne-la-Vallée et si certains bâtiments anciens seront réhabilités afin d'abriter une "Maison de l'Étudiant" (livraison prévue pour décembre 2013), d'autres, d'allure résolument contemporaine, se sont agréablement intégrés dans le paysage grâce au talent de deux jeunes architectes : Françoise N'Thépé et Aldric Beckmann.
Suivons un peu les travaux de réhabilitation-transformation des bâtiments anciens.
Lors de son ouverture, cet établissement fut baptisé "Bibliothèque Georges Perec".
L'École Nationale Supérieure d'Architecture de la Ville et des Territoires
Projet de l'architecte franco-suisse Bernard Tschumi, le bâtiment, achevé en 1999, offre une qualité d'espace propice à la concentration comme aux échanges.
Entre les deux blocs accueillant d'un côté l'administration et de l'autre les ateliers et les salles de cours, s'ouvre un grand forum de 100 m x 25 m où ont lieu de nombreux évènements pédagogiques, et autour duquel s'articulent la cafeteria, l'espace d'exposition, les deux amphithéâtres et les circulations.
La capacité d'accueil, aujourd'hui de 600 élèves, en fait une école à taille humaine.
Seule la première phase du bâtiment a été réalisée, d'où le vide à droite en haut de l'escalier qui part de la plateforme surplombant le parking.
Le Bois de l'Étang
Construit en 1996 par les architectes Jean-Charles Bauve et Jean-Louis Dru, cet ensemble est organisé en 5 blocs perpendiculaires à la rue reliés par un bâtiment passerelle. Il abrite notamment le Service Communication du l'UMLV.
Réalisé en deux phases, le bâtiment est traité en matériaux bruts qui font écho au bois situé derrière et dont il reprend le nom. Quant à l'étang proprement dit, il abrite une faune variée et est un lieu de promenade apprécié par les étudiants entre deux cours.
Le Gymnase de la Haute-Maison
Œuvre, dont l'aspect extérieur est des plus réussi, de l'architecte Jean-Paul Bonnemaison (cela ne s'invente pas !), nous n'avons malheureusement pas obtenu de renseignements sur sa construction, pourtant récente (2007).
Le Lavoisier
Élégante construction de 13 750 m², achevée en 1997, toute en lignes droites s'adaptant au terrain en pente à proximité du Bois de l'Étang, aux façades en verre fumé rythmées par des sortes de claustras sérigraphiées jaunes du plus bel effet, cette œuvre des architectes Françoise-Hélène Jourda et Gilles Perraudin abrite des salles de cours et des bureaux situés de part et d'autre d'une rue intérieure.
Le Rabelais
Bien que sorti du même cabinet d'architectes et construit simultanément et à côté du Lavoisier, l'architecture du Rabelais est radicalement différente : un "socle" de béton à la texture très travaillée est surmonté d'une partie totalement vitrée, elle-même recouverte d'une "aile d'avion" opaque faisant office de coiffure et coiffée d'un cône.
Ce bâtiment de 9 800 m² abrite 5 amphithéâtres dans son socle, un restaurant universitaire largement vitré et des parkings.
La Résidence Internationale
Perdue entre les arbres, cette délicate petite construction de 3 bâtiments discrets totalisant 6 000 m², sise avenue Blaise Pascal en face de l'École d'Architecture, fut ouverte le 8 septembre 2010. Elle offre aux chercheurs en mobilité et aux étudiants 85 studios de 18 m² et 13 T2 de 36 m² à des prix raisonnables.
À ce jour il nous est impossible de fournir le moindre renseignement sur ses concepteurs.
ENSG & ENPC
Deux grandes écoles d'ingénieurs (l'École Nationale des Sciences Géographiques et l'École Nationale des Ponts et Chaussées) dans un même bâtiment mis en service en 1997 et dû à l'atelier d'architecture Chaix, Morel & Associés.
Ce bâtiment de 133 m de long est composé de trois barres reliées par un grand hall traversant. Tels des ponts suspendus, deux verrières cintrées couvrent l'espace libre entre les trois barres abritant bureaux et salles de cours. Un jeu de suspentes, bracons en toiture et câbles d'acier en façade les maintiennent en sustentation.
Le hall d'entrée permet d'accéder à des lieux de rencontre communs : restaurant, cafeteria, foyer, salle polyvalente, bibliothèque et amphithéâtre.
Une extension de l'École des Ponts d'environ 5 000 m² SHON est en voie d'achèvement à proximité ; dénommé le Descartes +, ce bâtiment de recherche et d'enseignement à "énergie positive" accueillera les derniers laboratoires et salles de cours qui ne sont pas encore dans le bâtiment principal. A noter : sa toiture recouverte de panneaux photovoltaïques. Cette construction est l'œuvre de l'atelier Thierry Roche.
L'IUT
Ouvert au public en 1994 et réalisé par l'Atelier des Mathurins (auteur aussi de logements au "Jardin des Poètes" de Noisy, ainsi que de nombreux dépôts d'archives départementales, notamment pour le 93 à Bobigny), ce bâtiment cherche à créer un rapport harmonieux avec l'ESIEE située à proximité. S'articulant autour du giratoire principal d'entrée, il se compose de deux axes : l'un orienté vers le centre du rond-point servant de mail d'accès et offrant une large transparence vers l'espace "accueil", l'autre comprenant deux bâtiments parallèles dans lesquels sont regroupés les salles de cours, les laboratoires et l'administration. Le mail est un espace ouvert et convivial offrant de nombreuses transparences et vers lequel convergent les différentes fonctions : il est couvert par une aile d'avion assurant à la fois un éclairage zénithal et le passage des fluides.
L'expression architecturale des façades se veut légère : le revêtement métallique s'opposant au béton brut de décoffrage du cylindre intérieur abritant les amphithéâtres.
L'un des fondateurs de l'Atelier des Mathurins, Bernard Feypell, est décédé le 3 mai 2007 à l'âge de 74 ans.
L'École Supérieure d'Ostéopathie
Située à l'angle des rues Galilée et Nobel, face au bâtiment du Bois de l'Étang, cette construction (inaugurée le 26 juin 2009) de 6 000 m² possède 40 salles de consultation au sein de la clinique intégrée à l'école. Celle-ci fut fondée en 1990 par son actuel Président, Roger CAPOROSSI, et figure parmi les établissements historiques en Europe. L'ESO coopère avec de nombreuses écoles d'ostéopathie et universités étrangères pour la formation des ostéopathes et des enseignants. L'ESO compte aujourd'hui parmi les meilleures écoles au monde en matière d'enseignement supérieur et de formation en ostéopathie.
Note
D'autres bâtiments sont en cours de construction - et voici un panoramique de ce bâtiment pris le 19 février 2013 - (tel ce Pôle de recherche scientifique et technique de Paris-Est dû à l'architecte Jean-Philippe Pargade) et la Cité Descartes sera toujours en évolution ; nous essaierons de compléter cette page au fur et à mesure que nous aurons des précisions.
Désormais baptisé "Le Bienvenüe" en hommage à l'ingénieur responsable de la création du métro parisien, ce bâtiment abrite divers établissements universitaires spécialisés dans l'étude des conditions de vie en symbiose avec la nature (École d'Urbanisme de Paris notamment).